LA SAPHENE INTERNE : Comment choisir le meilleur traitement ?
Si vous consultez un praticien aujourd'hui pour un problème de varices vous vous retrouverez face à un dédale de propositions qui iront de la chirurgie radicale à l'ancienne sous narcose à l'injection de colle sans la moindre anesthésie, en passant par le laser, les radiofréquences et les mousses... Sans compter que certains médecins vous proposeront de ne pas enlever votre saphène, alors que les autres vont ont affirmé qu'il était urgent de la stripper pour vous éviter des complications.
Comment vous y retrouver dans ce dédale d'avis divergents.
Pour vous aider à comprendre, je vais vous présenter rapidement mais clairement les différents traitements.
Ensuite je vous expliquerai pourquoi, les chirurgiens ne sont pas d'accord entre eux sur les choix thérapeutiques et peuvent donc vous proposer des solutions très différentes.
Comment vous y retrouver dans ce dédale d'avis divergents.
Pour vous aider à comprendre, je vais vous présenter rapidement mais clairement les différents traitements.
Ensuite je vous expliquerai pourquoi, les chirurgiens ne sont pas d'accord entre eux sur les choix thérapeutiques et peuvent donc vous proposer des solutions très différentes.
LA SAPHENECTOMIE INTERNE (ablation de la saphène)
LE STRIPPING SELON BABCOCK
Il s'agit de la première technique proposée au début du XXe siècle. Elle consiste en un véritable harponnage de la veine saphène. Cette technique agressive et invalidante a malheureusement été pratiquée bien trop longtemps.
LE STRIPPING SELON KELLER ET VAN DER STRICHT
Cette technique est toujours utilisée de nos jours. Il s'agit d'enlever la saphène solidement attachée à un fil ou à un mandrin souple en l'invaginant en doit de gant. On la retire donc comme on retourne une chaussette, en la faisant passer à l'intérieur d'elle-même. Cette technique beaucoup plus douce que celle de Babcock peut être réalisée en ambulatoire sous anesthésie locale.
C'est le traitement le plus complet car il permet de traiter chirurgicalement la crosse (extrémité) de la veine saphène interne.
Cette technique est la moins coûteuse et elle est prise en charge par la sécurité sociale et les assurances.
VNUS (RADIOFREQUENCE) : La destruction par les champs électriques
Apparue dans les années 1990, cette technique fastidieuse au début s'est considérablement améliorée. Comme le stripping par invagination, elle est réalisée en ambulatoire sous anesthésie locale. Elle consiste à chauffer la veine avec un courant haute fréquence jusqu'à la brûler. la veine se fibrose progressivement et disparaît en laissant une sorte de cicatrice.
Cette technique est coûteuse, mais elle est remboursée en belgique.
EVLT (LASER ENDO-VEINEUX) : La destruction par le laser
C'est une technique similaire à la radiofréquence, sauf que l'échauffement de la veine est obtenue par l'émission d'un rayonnement laser au lieu de l'administration d'un courant haute fréquence. Le résultat final est exactement le même.
Cette technique est coûteuse, mais elle est remboursée en Belgique.
COLLE (injection au pistolet de colle dans la saphène)
Dans ce cas, on injecte de la colle dans la saphène au moyen d'un pistolet. Cette technique ne nécessite aucune anesthésie locale. Elle est la dernière arrivée. On ne dispose pas encore d'un recul suffisant et elle est la plus coûteuse, les 900€ du pistolet n'étant pas pris en charge par la sécurité sociale.
Il s'agit de la première technique proposée au début du XXe siècle. Elle consiste en un véritable harponnage de la veine saphène. Cette technique agressive et invalidante a malheureusement été pratiquée bien trop longtemps.
LE STRIPPING SELON KELLER ET VAN DER STRICHT
Cette technique est toujours utilisée de nos jours. Il s'agit d'enlever la saphène solidement attachée à un fil ou à un mandrin souple en l'invaginant en doit de gant. On la retire donc comme on retourne une chaussette, en la faisant passer à l'intérieur d'elle-même. Cette technique beaucoup plus douce que celle de Babcock peut être réalisée en ambulatoire sous anesthésie locale.
C'est le traitement le plus complet car il permet de traiter chirurgicalement la crosse (extrémité) de la veine saphène interne.
Cette technique est la moins coûteuse et elle est prise en charge par la sécurité sociale et les assurances.
VNUS (RADIOFREQUENCE) : La destruction par les champs électriques
Apparue dans les années 1990, cette technique fastidieuse au début s'est considérablement améliorée. Comme le stripping par invagination, elle est réalisée en ambulatoire sous anesthésie locale. Elle consiste à chauffer la veine avec un courant haute fréquence jusqu'à la brûler. la veine se fibrose progressivement et disparaît en laissant une sorte de cicatrice.
Cette technique est coûteuse, mais elle est remboursée en belgique.
EVLT (LASER ENDO-VEINEUX) : La destruction par le laser
C'est une technique similaire à la radiofréquence, sauf que l'échauffement de la veine est obtenue par l'émission d'un rayonnement laser au lieu de l'administration d'un courant haute fréquence. Le résultat final est exactement le même.
Cette technique est coûteuse, mais elle est remboursée en Belgique.
COLLE (injection au pistolet de colle dans la saphène)
Dans ce cas, on injecte de la colle dans la saphène au moyen d'un pistolet. Cette technique ne nécessite aucune anesthésie locale. Elle est la dernière arrivée. On ne dispose pas encore d'un recul suffisant et elle est la plus coûteuse, les 900€ du pistolet n'étant pas pris en charge par la sécurité sociale.
QUAND FAUT-IL ENLEVER UNE SAPHENE ?
Il existe actuellement deux écoles principales: celle des chirurgiens qui ne sont pas montés dans le train de la technologie et ceux qui ont suivi l'évolution des techniques d'imagerie.
Les premiers adressent en général leurs patients à un radiologue pour réaliser l'écho-Doppler et se basent sur ses résultats et sur l'examen clinique pour poser l'indication chirurgicale. Ces chirurgiens pratiquent encore très souvent la saphénectomie chirurgicale ou instrumentale (RF, Laser) au détriment des nouvelles attitudes thérapeutiques. Je ne peux plus cautionner cette approche folklorique.
Les chirurgiens qui réalisent eux-mêmes leur mise au point (Echo-Doppler, transillumination) ont progressivement acquis une parfaite connaissance du réseau veineux qu'ils vont traiter. C'est ainsi qu'il savent pertinemment qu'une saphène peut guérir dans certaines conditions grâce à des traitements qui portent globalement le nom d'ASVAL.
C'est cette approche, nouvelle et radicalement différente de l'attitude traditionnelle que j'ai choisi de pratiquer. Cette technique est d'ailleurs issue de recherches que le Dr Jean Hébrant et moi-même avons menées en commun avec l'équipe Française de Paul Pittaluga, Bernard Réa, Rémy BARBE, Jean-françois UHL, dans le cadre des efforts réalisés par la Société Européenne de Phlébectomie pour faire avancer la phlébologie
Elle présente l'immense avantage d'être efficace sur le plan fonctionnel, très performante sur le plan esthétique et de permettre en cas d'erreur stratégique de corriger le tir en enlevant la saphène dans un second temps si cela s'avère nécessaire.
En revanche si on s'est trompé en l'enlevant, il est impossible de la remettre en place.
En 1990, je réalisais environ 150 saphénectomies par an. J'en opère moins d'une dizaine actuellement.
En revanche, lorsque j'opère une saphène, c'est qu'elle totalement décompensée, au-delà de toute possibilité de récupération. Dans ce cas, je préfère réaliser un stripping selon Van der Stricht pour être en mesure de traiter la crosse chirurgicalement, ce qu'aucune des autres techniques ne permet. Je ne réalise de saphénectomie par Laser endo-veineux que chez les patients obèses où la chirurgie par invagination reste grévée de complications mineures plus invalidantes (hématomes, douleurs, etc...).
Ce qu'il faut retenir, c'est que les techniques simples sont suffisantes pour traiter efficacement la plupart des maladies variqueuses tout en donnant de meilleurs résultats esthétiques.
Les premiers adressent en général leurs patients à un radiologue pour réaliser l'écho-Doppler et se basent sur ses résultats et sur l'examen clinique pour poser l'indication chirurgicale. Ces chirurgiens pratiquent encore très souvent la saphénectomie chirurgicale ou instrumentale (RF, Laser) au détriment des nouvelles attitudes thérapeutiques. Je ne peux plus cautionner cette approche folklorique.
Les chirurgiens qui réalisent eux-mêmes leur mise au point (Echo-Doppler, transillumination) ont progressivement acquis une parfaite connaissance du réseau veineux qu'ils vont traiter. C'est ainsi qu'il savent pertinemment qu'une saphène peut guérir dans certaines conditions grâce à des traitements qui portent globalement le nom d'ASVAL.
C'est cette approche, nouvelle et radicalement différente de l'attitude traditionnelle que j'ai choisi de pratiquer. Cette technique est d'ailleurs issue de recherches que le Dr Jean Hébrant et moi-même avons menées en commun avec l'équipe Française de Paul Pittaluga, Bernard Réa, Rémy BARBE, Jean-françois UHL, dans le cadre des efforts réalisés par la Société Européenne de Phlébectomie pour faire avancer la phlébologie
Elle présente l'immense avantage d'être efficace sur le plan fonctionnel, très performante sur le plan esthétique et de permettre en cas d'erreur stratégique de corriger le tir en enlevant la saphène dans un second temps si cela s'avère nécessaire.
En revanche si on s'est trompé en l'enlevant, il est impossible de la remettre en place.
En 1990, je réalisais environ 150 saphénectomies par an. J'en opère moins d'une dizaine actuellement.
En revanche, lorsque j'opère une saphène, c'est qu'elle totalement décompensée, au-delà de toute possibilité de récupération. Dans ce cas, je préfère réaliser un stripping selon Van der Stricht pour être en mesure de traiter la crosse chirurgicalement, ce qu'aucune des autres techniques ne permet. Je ne réalise de saphénectomie par Laser endo-veineux que chez les patients obèses où la chirurgie par invagination reste grévée de complications mineures plus invalidantes (hématomes, douleurs, etc...).
Ce qu'il faut retenir, c'est que les techniques simples sont suffisantes pour traiter efficacement la plupart des maladies variqueuses tout en donnant de meilleurs résultats esthétiques.