Le Dr Colignon participe aux congrès de Médecine Esthétique de Paris et de Bruxelles et au Congtrès de la Société Européenne de Phlébectomie qui se tiendra à Roscoff
Il apparaît important de relancer le débat sur l'excès d'indication de saphénectomies.
Ce geste, non seulement n'est pas anodin, mais il n'est bien souvent pas utile. L'absence d'études sérieuses, l'excès d'études sponsorisées par les firmes qui distribuent les dispositifs laser et radio-fréquentiel aboutissent à une surconsommation de geste chirurgicaux agressifs nullement indispensables.
LIENS VERS LES PROGRAMMES
Vers le congrès de Bruxelles
Vers le congrès de Paris
Vers le congrès de Roscoff
Voici l'abstract de mes présentations à ces trois congrès :
DE LA CHIVA A L’EVLT : COMPRENDRE CE QUE L’ON A PAS COMPRIS
La société européenne de Phlébectomie fut souvent en rupture avec l'orthodoxie et c'est en coupant l’herbe sous le pied des idées reçues qu'elle fut efficace et novatrice. Continuons donc sur cette lancée.
Nous savons depuis les travaux de Franceschi sur la CHIVA (il y a plus de trente ans) qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de la chirurgie veineuse.
Les médecins qui réalisent eux-mêmes leurs échographies savent que ni la saphène ni sa crosse ne sont responsables de l'apparition de varices.
Ils savent que c'est exactement l'inverse qui se produit.
Ils savent que ce ne sont pas les pressions trop élevées qui dilatent les veines mais les débits excessifs.
Ils savent que ce n'est pas la maladie variqueuse qui crée le reflux mais le reflux qui crée la maladie variqueuse.
Les conditions d’apparition d’une maladie variqueuse sont en réalité d’une grande banalité. Une petite veine réticulaire apparemment insignifiante en devenant incontinente, établit un pont bidirectionnel entre un segment du tronc saphène d'une part et une perforante de réentrée musculaire d'autre part. Après vidange musculaire, l'aspiration du flux saphène à travers cette varice réticulaire, largement aidé par la gravité, crée un débit anormalement élevé dans le segment saphène intervalvulaire concerné.
L'hyperdébit ainsi créé n'est autre qu'un reflux long (> 20 secondes : remplissage du réservoir musculaire). Il se distribue bien évidemment au segment saphénien et au pont réticulaire.
C'est cet hyperdébit qui aboutit à la dilatation progressive de ces segments.
Les reflux et les dilatations saphènes ne débutent jamais dans la région inguinale, mais TOUJOURS au niveau paragonal, zone aspirative de prédilection de la puissante pompe musculaire tricipitale. La progression se fait ensuite lentement vers le haut.
La maladie saphène n’est qu’un dégât collatéral tardif de la maladie réticulaire, et correspond en réalité à la forme terminale de la maladie réticulaire.
Les saphènes que nous jugeons malades bien qu’elles ne soient JAMAIS sinueuses et que nous rencontrons au cours de notre pratique quotidienne redeviennent quasi toutes normales après traitement des ponts réticulaires pathologiques et suppression des hyperdébits.
Les saphènes qui posent un problème après traitement réticulaire optimal sont rarissimes.
Il résulte de tout ceci que :
1. Il ne faut PLUS opérer les saphènes, sauf dans des cas rarissimes.
2. Le laser ou les radiofréquences ne donnent de "bons" résultats que sur des saphènes saines. Il faut donc rayer ces deux traitements de notre arsenal thérapeutique dans tous les cas.
3. Le traitement des varices réticulaires doit être aussi précoce et aussi complet que possible soit par sclérose, soit par phlébectomie et pour effectuer ce traitement la transillumination est l'outil de choix.
4. S'il s'avère que le traitement réticulaire est insuffisant et que la saphène poursuit son évolution péjorative, il est toujours possible de réaliser un stripping par invagination sous locale dans un second temps.
5. Les médecins qui ne pratiquent pas personnellement leur bilan écho-Doppler et diaphanoscopique font de la mauvaise phlébologie et devraient cesser d'en faire.
6. Le génocide saphène, accéléré par l’introduction des procédures endo-veineuses, est moralement inacceptable.
Ce geste, non seulement n'est pas anodin, mais il n'est bien souvent pas utile. L'absence d'études sérieuses, l'excès d'études sponsorisées par les firmes qui distribuent les dispositifs laser et radio-fréquentiel aboutissent à une surconsommation de geste chirurgicaux agressifs nullement indispensables.
LIENS VERS LES PROGRAMMES
Vers le congrès de Bruxelles
Vers le congrès de Paris
Vers le congrès de Roscoff
Voici l'abstract de mes présentations à ces trois congrès :
DE LA CHIVA A L’EVLT : COMPRENDRE CE QUE L’ON A PAS COMPRIS
La société européenne de Phlébectomie fut souvent en rupture avec l'orthodoxie et c'est en coupant l’herbe sous le pied des idées reçues qu'elle fut efficace et novatrice. Continuons donc sur cette lancée.
Nous savons depuis les travaux de Franceschi sur la CHIVA (il y a plus de trente ans) qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de la chirurgie veineuse.
Les médecins qui réalisent eux-mêmes leurs échographies savent que ni la saphène ni sa crosse ne sont responsables de l'apparition de varices.
Ils savent que c'est exactement l'inverse qui se produit.
Ils savent que ce ne sont pas les pressions trop élevées qui dilatent les veines mais les débits excessifs.
Ils savent que ce n'est pas la maladie variqueuse qui crée le reflux mais le reflux qui crée la maladie variqueuse.
Les conditions d’apparition d’une maladie variqueuse sont en réalité d’une grande banalité. Une petite veine réticulaire apparemment insignifiante en devenant incontinente, établit un pont bidirectionnel entre un segment du tronc saphène d'une part et une perforante de réentrée musculaire d'autre part. Après vidange musculaire, l'aspiration du flux saphène à travers cette varice réticulaire, largement aidé par la gravité, crée un débit anormalement élevé dans le segment saphène intervalvulaire concerné.
L'hyperdébit ainsi créé n'est autre qu'un reflux long (> 20 secondes : remplissage du réservoir musculaire). Il se distribue bien évidemment au segment saphénien et au pont réticulaire.
C'est cet hyperdébit qui aboutit à la dilatation progressive de ces segments.
Les reflux et les dilatations saphènes ne débutent jamais dans la région inguinale, mais TOUJOURS au niveau paragonal, zone aspirative de prédilection de la puissante pompe musculaire tricipitale. La progression se fait ensuite lentement vers le haut.
La maladie saphène n’est qu’un dégât collatéral tardif de la maladie réticulaire, et correspond en réalité à la forme terminale de la maladie réticulaire.
Les saphènes que nous jugeons malades bien qu’elles ne soient JAMAIS sinueuses et que nous rencontrons au cours de notre pratique quotidienne redeviennent quasi toutes normales après traitement des ponts réticulaires pathologiques et suppression des hyperdébits.
Les saphènes qui posent un problème après traitement réticulaire optimal sont rarissimes.
Il résulte de tout ceci que :
1. Il ne faut PLUS opérer les saphènes, sauf dans des cas rarissimes.
2. Le laser ou les radiofréquences ne donnent de "bons" résultats que sur des saphènes saines. Il faut donc rayer ces deux traitements de notre arsenal thérapeutique dans tous les cas.
3. Le traitement des varices réticulaires doit être aussi précoce et aussi complet que possible soit par sclérose, soit par phlébectomie et pour effectuer ce traitement la transillumination est l'outil de choix.
4. S'il s'avère que le traitement réticulaire est insuffisant et que la saphène poursuit son évolution péjorative, il est toujours possible de réaliser un stripping par invagination sous locale dans un second temps.
5. Les médecins qui ne pratiquent pas personnellement leur bilan écho-Doppler et diaphanoscopique font de la mauvaise phlébologie et devraient cesser d'en faire.
6. Le génocide saphène, accéléré par l’introduction des procédures endo-veineuses, est moralement inacceptable.