LES HÔPITAUX NE SE SOUCIENT QUE DE VOUS
Les directions d’hôpitaux œuvrent depuis des années à créer un climat de confiance entre leur personnel de santé et les patients. La confiance est un élément important de la guérison !
Les exemples de cette préoccupation constante sont nombreux. Je pense par exemple à l’hôpital de La Louvière où j’ai travaillé 20 ans, au début de ma carrière. Pour augmenter la confiance des patients, la direction s’est acharnée à décrocher le titre glorieux de CHU : Centre Hospitalier Universitaire ! Cela en jette et rassure nos patients… Cela veut en quelque sorte dire : « vous n’êtes pas n’importe où ici », vous êtes en de bonnes mains. Notre hôpital était-il devenu du jour au lendemain un centre de recherche et de progrès académique ? Certes, non ! Il y avait bien quelques chercheurs, mais peut-on appeler chercheurs, des médecins qui acceptent les juteux honoraires que des firmes pharmaceutiques leur offrent pour signer des études « clé sur porte » ? Non ! nous n’étions pas devenus Universitaires par nos mérites scientifiques, faut pas déconner. Quelques entrechats dans une loge, quelques génuflexions dans un cabinet ministériel remplaçaient assez bien le génie dont nous ne disposions pas… Et puisque cela rassurait les patients, c’était tout bénéfice ! |
Sous ce masque de respectabilité, il était plus facile de faire les admissions à 8 heures et les sorties à 14 heures, en sorte qu’à l’instar de ce qui se passe dans les hôtels, on facture deux nuits supplémentaires, une aux sortants qui n’avaient pas quitté leur chambre pour midi et une autre aux entrants qui étaient arrivés trop tôt. Je vous dis pas à quelle vitesse on stérilisait la chambre. Bah, on n'est pas à quelques nocosomies près !
Le souci permanent du patient est exactement le même à la clinique du Centenaire à Anvers, où je travaille aujourd’hui !
Je pourrais vous donner de nombreux exemples de l’altruisme de la direction, mais je n’en citerai qu’un. L’Hôpital, bien qu’il soit en perpétuelle faillite, s’est muni d’un très coûteux système de surveillance. On place sur chaque patient un bracelet électronique analogue à celui qui permet de suivre à la trace, des condamnés de droit commun. Rassurez-vous, il ne s’agit pas de vous surveiller, mais de vous retrouver si vous vous perdez dans l’hôpital car il n'y a rien de pire que de se perdre dans un hôpital : la forêt équatoriale humide, c'est de la bibine à côté ! La direction ne recule devant aucun sacrifice pour votre bien-être !
Je vous en raconterais bien d’autres, mais je ne vais pas vous importuner.
Sachez tout de même que le Centenaire ne se préoccupe pas seulement de votre sécurité. Il veille aussi à établir un contact empathique entre vous et votre médecin. Fini les « Monsieur le Professeur » par-ci, les « Docteur Untel » par là ! Désormais, vous pourrez nous appeler par notre prénom. Permettez-moi au passage de remercier la direction de la clinique du Centenaire pour le très joli badge personnel qui m'a été offert !
En plus, il est bien brillant, comme moi !
Donc, n’oubliez-pas : lorsque vous m’appellerez sur mon smartphone, s’il vous plaît, ne dites plus : « Allo Docteur », mais « Allo Alain ».
Allez Toto... On s'voit bientôt
PS : Zut, je vois que j’ai commis une erreur dans mon texte… Mon Hôpital ne s’appelle plus la Clinique du Centenaire, mais j'ai plus de Typex pour corriger. La clinique du Centenaire s'appelle désormais l’Academisch Ziekenhuis Monica ! On est des gens sérieux tout de même.
Eh puis, au train où évolue la médecine aujourd’hui… des centenaires, dans dix ans, il n’y en aura plus des masses !
Le souci permanent du patient est exactement le même à la clinique du Centenaire à Anvers, où je travaille aujourd’hui !
Je pourrais vous donner de nombreux exemples de l’altruisme de la direction, mais je n’en citerai qu’un. L’Hôpital, bien qu’il soit en perpétuelle faillite, s’est muni d’un très coûteux système de surveillance. On place sur chaque patient un bracelet électronique analogue à celui qui permet de suivre à la trace, des condamnés de droit commun. Rassurez-vous, il ne s’agit pas de vous surveiller, mais de vous retrouver si vous vous perdez dans l’hôpital car il n'y a rien de pire que de se perdre dans un hôpital : la forêt équatoriale humide, c'est de la bibine à côté ! La direction ne recule devant aucun sacrifice pour votre bien-être !
Je vous en raconterais bien d’autres, mais je ne vais pas vous importuner.
Sachez tout de même que le Centenaire ne se préoccupe pas seulement de votre sécurité. Il veille aussi à établir un contact empathique entre vous et votre médecin. Fini les « Monsieur le Professeur » par-ci, les « Docteur Untel » par là ! Désormais, vous pourrez nous appeler par notre prénom. Permettez-moi au passage de remercier la direction de la clinique du Centenaire pour le très joli badge personnel qui m'a été offert !
En plus, il est bien brillant, comme moi !
Donc, n’oubliez-pas : lorsque vous m’appellerez sur mon smartphone, s’il vous plaît, ne dites plus : « Allo Docteur », mais « Allo Alain ».
Allez Toto... On s'voit bientôt
PS : Zut, je vois que j’ai commis une erreur dans mon texte… Mon Hôpital ne s’appelle plus la Clinique du Centenaire, mais j'ai plus de Typex pour corriger. La clinique du Centenaire s'appelle désormais l’Academisch Ziekenhuis Monica ! On est des gens sérieux tout de même.
Eh puis, au train où évolue la médecine aujourd’hui… des centenaires, dans dix ans, il n’y en aura plus des masses !